jeudi 25 octobre 2012

Dormez, je le veux !



Dormez, je le veux ! de Georges Feydeau
Mardi 6 novembre à 19h, Salle Harlekin Art de l'IRTS de Lorraine

vendredi 5 octobre 2012

Stage-théâtre pour enfants

Stage-théâtre pour enfants
Pendant les vacances de la Toussaint


L’association « le Studiolo-IRTS de Lorraine » organise :

un stage-théâtre pour enfants de 9 à 12 ans.

du samedi 27 octobre au samedi 3 novembre inclus,

Sur le thème : « Superhéros, chevaliers, sorcières et plantes carnivores »

A partir de récits qu’ils inventent, les enfants sont amenés à construire un spectacle. Ils passent progressivement du jeu d’enfant au jeu théâtral jusqu’à la représentation finale qui aura lieu le samedi 3 novembre après midi.

Animation du stage et mise en scène du spectacle : Amar Bellal

Lieu : IRTS de Lorraine, 41 avenue de la liberté, 75050 Ban Saint Martin.

Horaires :     samedi 27 octobre : de 10h à 12h et de 14h à 16h30,
dimanche 28 octobre : de 14h à 16h30 
du lundi 29 au samedi 3 novembre : de 10h à 12h et de 14h à 16h30
(possibilité de prendre sur place un repas tiré du sac)


Coût : 150 euros par enfant pour 34 heures de formation

Renseignements et inscriptions : 
Amar Bellal : 
tél : 06 16 44 24 13  
bellal.amar@yahoo.fr






lundi 25 juin 2012

DORMEZ, je le veux!


Le Studiolo présente
Dormez, je le veux de Georges Feydeau
Mardi 26 Juin à 20h
Salle Harlekin Art
entrée 5€



jeudi 14 juin 2012

Walk in Progress n°2






Le blog Walk in Progess n°2 vient d'ouvrir,
vous pouvez consultez celui ci à l'adresse :

http://walkinprogress2.tumblr.com/

Vous pourrez y suivre en direct
les ballades et la marche Nancy Metz des étudiants
AS, EJE et TISF de première année.




Le spectacle 2012 des EJE 2ème année en vidéo :


Spectacle pour bébés - EJE 2012 - Studiolo-IRTS de Lorraine from le studiolo on Vimeo.

mardi 5 juin 2012



L’OBJET DU TRAVAIL SOCIAL N° 6 - ATLAS -

Une exposition réalisée par les étudiants éducateurs spécialisés de troisième année et les artistes Amandine Meyer, Nicolas Pinier et Tommy Laszlo
Porter le monde sur son dos, tel le géant Atlas, c’est de cette façon parfois que les travailleurs sociaux se représentent leur métier.

    L’exposition L’objet du travail social N° 6 consiste dans la présentation d’un Atlas d’images dédié au travail social réalisé par les étudiants Éducateurs spécialisés de 3ème année, accompagnés par des artistes plasticiens, photographe , vidéaste, etc.

« Un Atlas dit Georges Didi-Huberman, est une forme visuelle du savoir, une forme savante du voir ».

    Le travail social est habituellement parlé dans des régimes discursifs appartenant aux sciences sociales. La visée de cet Atlas n’est pas d’illustrer ces discours ni même de les mettre en images : le peintre Edward Hopper disait : « Ce qu’on peut dire, pourquoi le peindre ? » . L’intérêt d’une telle entreprise réside précisément au moment ou le « Montrer » se distingue du « Dire ». Faire cette distinction n’est pas établir une ligne de démarcation entre le rationnel et l’irrationnel qui se substituerait à celle qui passe entre le discours et l’image. Il y a aussi une vérité du sensible. Comment on parle de son travail et comment on le montre sont pourtant deux démarches bien distinctes. Toutes sortes de situations peuvent nous tirer les mots « ça pense ! », le problème sera toujours de trouver comment exprimer sa pensée, la « montrer ». Montrer relève ici de l’image dans sa matérialité physique (« picture ») plus que dans son acception mentale («image »). L’Atlas d’images proposé n’est donc pas de l’ordre du discours mais il n’en est pas moins un objet de pensée, dans lequel la pensée ne précéderait pas l’image mais lui serait concomitante : un objet de pensée en image.

    La technique du montage des images qui œuvre en effectuant un rapprochement entre elles, produit en même temps une interprétation de ces images. Ce sont là les deux actions la base de la production de pensée en image. Il n’est donc pas exclu pour le travail social de « penser » également de manière sensible. Il faut, ce faisant, éviter les trois écueils de la démonstration, de l’illustration et de son pendant la tentation de l’indicible, l’ineffable, l’inexprimable.

    Le point de départ de l’opération de montage se situe bien dans le choix d’une image émouvante, attirante, intrigante, fascinante, pour une raison ignorée qui touche plus au préconscient qu’à l'immédiatement explicable. Ce choix est effectué par un groupe qui se charge de réaliser deux à trois « planches » cohérentes. Le choix d’une première photo de départ est le résultat d’un échange et d’une négociation du groupe, lequel peut garder une photo non sélectionnée à regret, pour en faire le point de départ d’une seconde planche, voire d’une troisième.

Le pas suivant consisterait à rapprocher cette première image d’une deuxième ou de plusieurs autres prélevée(s) dans un corpus d’images et de photos, de photos d’images et de photos de photos dont la première caractéristique serait qu’elles auraient trait au travail social et la seconde qu’elles possèderaient une consistance non abstraite.

Le noyau de cette collection d’images, préexistant aux opérations de prélèvement et de montage, est amassé par les étudiants comme par les intervenants au début de la session. Il peut prendre son origine dans des récits articulés par les étudiants décrivant leur métier, les objets qui s’y rapportent, les images concrètes qu’ils s’en forment ( à condition que ce ne soit ni des symboles, ni des explications, ni des illustrations, ni des associations « poétiques » ou métaphoriques, mais des images concrètes de situations, de non-humains et d’êtres vivants, plantes, animaux, individus, foule). 

    Le produit à l’arrivée aura toutes les qualités sauf celle d’un produit fini en raison du « caractère toujours permutable des configurations d’images (…...) car on pourra toujours trouver de nouveaux rapports, de nouvelles correspondances entre ces photographies »(Georges Didi-Huberman)
Il ne s’agit pas d’une œuvre d’art à proprement parlé à l’interface de l’art et du savoir.

Didier Doumergue






mardi 6 mars 2012

COSROÈS - théâtre - forum



les 23, 24, 30 et 31 Mars à 20h30
les 25 mars et 1er avril à 17h
salle Harlekin Art de l'IRTS de Lorraine
tarifs 5/8€ 

Présentation-conférence de presse : Jeudi 22 mars à17h (entrée libre)



COSROES
Jean Rotrou (1648)

Mise en scène : Didier Doumergue
Assisté de Dominique Fabuel
Dramaturgie : Anne Verdier
Scénographie : Tommy Laszlo
Costumes : Dominique Fabuel
Musiques : Dominique Fellmann, Julien Goetz
Lumières et sons : Julien Goetz

Avec :
Cosroes : Guy Didier
Syroes : Réda Brissel
Syra : Muriel Arnould
Mardesane : Fabien Di Liberator
Palmyras : Zaki Hambli
Sardarigue : Baptiste Khal
Narsée : Chloé Bolzinger
Artanasde : Richard Mahoungou

Réservation obligatoire, jauge réduite.
 
envoyez votre mail de réservation à reservation.studiolo@gmail.com

 


Théâtre forum et tragédie

LE PROJET de« tragédie-forum ».

Ce projet est fondé sur le désir d’explorer autrement la tragédie française du XVIIe siècle, un genre théâtral ordinairement considéré comme difficile, sa langue et sa forme étant souvent dissuasives. C’est oubier que la tragédie classique est avant tout un moment de débat sur des thèmes qui nous touchent encore aujourd’hui : l’amour, la politique, la violence, la justice ...
Ce débat peut être celui d’un personnage avec lui-même ou avec les autres personnages de la pièce. Mais il peut être également celui des spectateurs entre eux, ou, mieux encore, entre public et personnages. C’est du reste ce qui se passait souvent au XVIIe et XVIIIe s. lorsque les spectateurs, bruyants et indisciplinés, n’hésitaient pas à apostropher les acteurs au cours de la représentation tandis que les entractes étaient occupés, pendant que l’on mouchait les chandelles, à échanger sur ce que le public avait vu ou attendait de voir. C’est cette forme de participation à la tragédie que nous souhaitons retrouver, adapter et explorer en nous appuyant sur le principe moderne de fonctionnement du théâtre forum.

Du théâtre-forum à la « tragédie-forum » : le théâtre-forum procède du mouvement fondé par Augusto Boal : "Le Théâtre de l'opprimé", désormais répandu à travers le monde entier. Cette forme de théâtre se propose d’aider à lutter contre toutes les formes d'oppression pouvant exister dans les sociétés humaines. Pour ce faire, Boal invente le concept de « spect-acteur » qui fait intervenir le public à un moment ou à un autre de la représentation.

Nous avons, pour notre part, souhaité transposer ce concept et l’appliquer à la tragédie, genre délibératif par excellence. Nous avons donc imaginé cette forme de « tragédie-forum ». Il s’agira de jouer Cosroès de Rotrou puis, avant de représenter le moment du dénouement de la pièce, de faire venir sur le devant de la scène les acteurs, restant dans le rôle de leur personnage, afin d’entamer le débat avec le public qui pourra les conseiller, les mettre en garde, les interroger sur leur comportement, les motifs de leur décision, leurs hésitations…On procèdera ensuite à la représentation du dénouement tel que l’auteur l’a voulu.


Présentation de Cosroès

Cosroès est la dernière tragédie de Jean Rotrou qui la fait jouer en 1648 (à titre de repère, elle est postérieure aux pièces les plus célèbres de  Corneille : le Cid : 1637, Horace : 1640, Cinna : 1641, Polyeucte : 1642. Les premiers succès de Racine commencent en 1664 avec La Thébaïde et surtout Andromaque en 1667.)

Argument de la pièce : le roi de Perse, Cosroès, a deux fils, Syroès, fils de sa première femme, Abdenède, et Mardesane, fils issu de son remariage avec Syra et que cette dernière veut faire monter sur le trône.

Premier acte : Le peuple et l’armée sont prêts à soutenir Syroès contre son père pour le faire accéder au trône mais Syroès hésite à aller contre la volonté de son père. Cosroès va faire couronner Mardesane mais l’armée à son tour se déclare prête à soutenir Syroès.

Acte II : Cosroès est en proie à un accès de folie, rongé par le remords d’avoir fait assassiner son propre père pour monter sur le trône. Syra le convainc qu’il est de son intérêt d’abandonner le trône au profit de Mardesane. C’est à ce prix que cesseront ses remords et sa folie. Cosroès accepte et fait venir Mardesane pour lui annoncer qu’il renonce au trône en sa faveur. Celui-ci hésite et rappelle à son père que c’est à Syroès à régner, puisqu’il est l’aîné. Syra reproche à son fils d’être ingrat et irrésolu. Syroès, poussé par ses partisans, tente de persuader le roi qu’il n’a pas porté la main sur Syra comme elle le prétend et qu’il est le prétendant légitime au trône. Cosroes ordonne à Sardarigue, capitaine de la garde, d’arrêter Syroes. Sardarigue ne s’éxécute pas. A la fin de l’acte, Syroès se dit déterminé à suivre les avis de ses partisans et de Sardarigue.

Acte III. Syra croyant que Syroès a été arrêté, lui fait porter une épée et du poison afin qu’il choisisse lui-même quel genre de mort il veut se donner. Mais Syroès a été reconnu roi et Sardarigue vient arrêter Syra. Syroès cependant, regrette d’avoir dû agir contre la volonté de son père. Il est rejoint par Narsée, sa maîtresse, que tous croient être la fille de Syra. Elle lui reproche d’avoir fait arrêter sa mère. Syroès revient sur sa décision, et, par amour pour Narsée, il ordonne qu’on libère Syra.

Acte IV. Le serviteur Artanasde révèle à Syroès que Narsée n’est pas la fille de Syra mais la propre fille du gouverneur Palmyras, substituée en secret à la véritable fille de Syra brutalement morte dans son tout jeune âge. Sardarigue annonce alors l’arrivée de Cosroès et de Mardesane, prisonniers. Syroès est repris par ses doutes et ses hésitations car il ne peut supporter d’avoir reçu le trône contre la volonté de son père. Narsée demande à Sardarigue de délivrer la reine. Palmyras s’apprête à lui dire la vérité sur sa naissance quand Artanasde vient chercher Palmyras et lui demande de rejoindre Syroès qui, ayant vu son père et son frère prisonniers, hésite à nouveau à garder la couronne.
Acte V : après un violent affrontement entre Syra et Syroès, Syra annonce au roi qu’elle va prendre le poison qu’elle avait fait préparer pour lui. Elle va entraîner Mardesane dans la mort pour lui éviter de tomber sous le joug de son frère. Un ultime tête-à-tête entre les deux frères ne parvient qu’à durcir la position de l’un et de l’autre. Mardesane ne se soumettra pas et Syroès ne pardonnera pas. Mardesane sort en annonçant sa résolution de se donner la mort. Palmyras encourage Syroès dans sa détermination et ordonne qu’on amène Cosroès. Syroès est alors repris par ses scrupules et ne peut se résoudre à faire condamner son père. Il lui implore son pardon, et veut lui rendre son trône. Cosroès lui demande d’épargner Syra et Mardesane, ce qu’accepte Syroès. Narsée vient alors annoncer que Mardesane s’est donné la mort et que Syra a bu le poison qu’on lui avait porté. Cosroès a partagé la coupe avec elle. Syroès perd la raison à son tour.


Cette pièce est le tableau de l’écroulement du règne de Cosroès. Comme dans bien des tragédies de l’époque, un père dépossède l’un de ses fils au profit de l’autre. Tout le débat de la pièce repose sur la question de la légitimité du pouvoir confrontée à l’amour filial. Syroès ne tient pas à régner car ce serait au prix d’un affrontement avec son père, mais il est poussé par l’armée et par le peuple qui lui demandent d’assurer cette légitimité. Les termes du débat irriguent toute la pièce : que va décider Syroès ? Le dénouement rétablit le roi légitime sur son trône mais au prix du sang. Tout sombre dans la folie.